manipulation des informations

Publié le par JC 25, Che Guevara, Guy Môquet,

Témoignage d’un lycéen de Paul Bert

cf rue89 Donc, je suis élève du lycée Paul Bert. Et l’un des "organisateurs" (j’insiste sur les guillemets) des mouvements de cet établissement. Voici comment nous avons vu et vécu cet action.

Avant de commencer, je tiens à affirmer que l’histoire du gendarme "grièvement" blessé n’est qu’une pure connerie ! Aucun projectile lourd n’a été lancé, et pour avoir été la première ligne de lycéen, j’assure que les coups venaient bien des gendarmes mobiles, et non des jeunes.

Nous avons été prévenu jeudi dernier, par quelques rumeurs, confirmées par la suite par certains professeurs, et dès vendredi il a été décidé qu’une action aurait lieu, action servant simplement à se faire entendre des médias présents et à stopper cette propagandes. Il a également été décidé de s’habiller tout de noir pour cette journée "foutage de gueule". Bien entendu, les élèves présents à la discussion des ministres étaient triés sur le volet, seuls les plus anti-bloqueurs ont assistés à la réunion, mise à part quelques exceptions. Ce lundi, dès 08H00 nous étions présents devant notre lycée, dès lors, notre proviseur, Mme Ka..., désignait aux policiers les élèves qu’il fallait embarquer si jamais cela tournait mal. Nous avons été rejoins par les professeurs et parents d’élèves. 08h20, la police bloque la rue, impossible de rentrer. 08h30, les policiers en civil demandent, sans violence, de partir de la rue. Professeurs et lycéens décident de ce moment pour déployer une banderole ainsi que plusieurs autres pancartes. Quelques minutes plus tard, les gendarmes mobiles forment une ligne et avance. Première bousculade, ils nous poussent sur 10 mètres, écrasant de leurs boucliers professeurs et parents d’élèves. Des collégiens étaient là, bloqués par la poussé des gendarmes, ils ont également éét violenté. On forme une chaîne pour refuser l’avancée des gendarmes sous le slogan "NO PASARAN". La première ligne se prend des coups de genoux (particulièrement là où ça fait très mal) et coups de matraques dans le ventre (là où ça se voit pas...). Ils se stoppent. Quelques minutes de trève, deux de nos représentants entrent dans le lycée pour discuter. Des CRS se mettent en place sur les trottoirs. Et sous un ordre lancé, les gendarmes se remettent à pousser les lycéen, qui eux, n’avaient pas cherché à forcer la ligne...Les CRS essayent d’attraper les lycéens qui avaient été désignés, j’en faisais partie, mais grâce au soutien et à la solidarité de quelques autres camarades, aucune des cible n’aura été arrêtée. Je ne sais pas, mais je crois que c’est lors de cette poussé que les lycéens arrêtés ont été pris. Nous sommes repoussés au bout de la rue, après plusieurs coups de genoux et de matraques. On sera encerclé durant presque une heure, jusqu’à que les ministres sortent, sous nos sifflements. Quant aux élèves arrêtés, nous décidons d’aller les soutenir aux commissariat du XIVeme, où jusqu’à la fin-où nous étions à peine 5-un cordon de CRS nous encadrera. Plus aucun incident n’aura lieu. Deux des interpellés sortirons, mais celui contre qui une plainte a été portée, c’est sans doute le plus aberrant. Je ne donnerais pas son nom, mais le connaissant, je peux assurer qu’il n’est pas du genre à donner des coups de boule, d’autant plus que sa santé lui interdit formellement ce genre de gestes. A sa sortie du commissariat, il a dû aller à l’hôpital, ayant de multiples hématomes sur les bras, et plus important, une grave blessure à l’oeil, bien évidemment, il ne se les ait pas fait en trébuchant... La venue des ces ministres n’aura été qu’une formidable provocation. Et l’attitude de notre proviseur est simplement inacceptable."




Publié dans Revue de presse

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