MIXITE EN DANGER

Publié le par JC 25, Che Guevara, Guy Môquet,


L’EPS refuse d’être un alibi pour remettre en cause la mixité

Un communiqué de presse du 26 mai d’un syndicat d’enseignants d’EPS qui réagit à l’incroyable brèche ouverte par la nouvelle loi contre les discriminations, laquelle rend désormais possible les classes non-mixtes alors qu’elles étaient interdites dans le public depuis 1975

Communiqué du SNEP-FSU :

"La loi sur la lutte contre les discriminations avec son alinéa 4 porte un rude coup à la mixité, à la laïcité et à l’égalité. Le gouvernement y a en effet introduit la possibilité d’avoir au sein de l’école, des enseignements séparés filles et garçons. Interpellé sur cette remise en cause du principe de mixité, l’entourage du ministre se défend en cherchant à s’appuyer sur l’EPS qu’il cite comme exemple. Actuellement, en dehors de certains établissements privés, les écoles, collèges et lycées sont mixtes. L’organisation en groupes distincts, notamment pour certains cours d’EPS, reste possible mais relève de choix pédagogiques faits par des équipes d’enseignants après débat. Cet alinéa peut aboutir à ce que des groupes de pressions, notamment des communautés religieuses intégristes, demandent et obtiennent en s’appuyant sur une loi, contre l’avis des équipes, par exemple des séances séparées entre filles et garçons en natation, mais pourquoi pas en français où on pourrait considérer que la meilleure réussite des filles gène les garçons, ou que l’attitude des garçons trouble les filles ! L’EPS à l’école est le lieu principal offert aux filles et aux garçons pour pratiquer des activités sportives et artistiques ensemble. Cela permet un vrai travail de lutte contre les discriminations et un apprentissage concret de l’altérité et du respect des différences. La mixité a été un outil formidable pour l’égalité d’accès aux pratiques. Elle a permis des avancées considérables dans la lutte contre les stéréotypes culturels et a aidé à une importante augmentation du nombre de pratiquantes sportives. L’UNSS est ainsi devenue la première fédération féminine de France. Au moment où le gouvernement est en difficulté sur le contenu de ses réformes du système éducatif, largement contesté, a-t-il cherché un soutien en donnant des gages à des groupes de pressions réactionnaires ? Le SNEP ne transigera pas sur cet important acquis que représente la mixité et exige l’annulation de cet alinéa scandaleux."

Publié dans Revue de presse

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