Le libéralisme sauce PS !
CONTRAT PREMIÈRE CHANCE
un CPE de gauche ?
La chasse au chômage
des jeunes va-t-elle devenir
le nouveau sujet sur lequel
va s’effectuer la surenchère
de recettes libérales ?
La proposition de Ségolène Royal de “Contrat première chance” relève en effet d’une logique qui fait supporter au budget de la nation, aux régions en fait, ce qui devrait être à la charge des entreprises. La prise en charge complète pendant un an du salaire ainsi que des cotisations sociales pour l’emploi d’un jeune non qualifié, sans aucune contrepartie réglementée de la part des entreprises, s’apparente fort à une nouvelle version du Contrat première embauche. Et au bout d’un an, aucune garantie d’embauche ! L’entreprise va pouvoir se séparer du jeune embauché sur le simple fait qu’elle ne serait pas “satisfaite” de lui.
Si cette proposition restait en l’état, elle s’apparenterait à une nouvelle attaque contre le code du travail. On ne peut même pas arguer que cela va permettre à des jeunes non qualifiés d’acquérir de l’expérience professionnelle, puisqu’ils auront à déclarer à leurs éventuels employeurs ultérieurs que l’entreprise dans laquelle ils avaient été embauchés en “Contrat première chance” n’étaient pas “satisfaites” d’eux… Encore une fois, on utilise le dogme du coût du travail pour avancer dans la précarisation de l’emploi des jeunes. Jamais, chez les libéraux de gauche et de droite, on ne pose la question des charges financières qui pèsent sur les TPE et les PME. En soutenant la candidature de Marie-George Buffet, les jeunes et les étudiants communistes défendent notamment les propositions suivantes :
- La création d’un droit à l’emploi : accompagner l’insertion professionnelle des jeunes vers un emploi durable et correctement rémunéré, lutter contre les discriminations à l’embauche, un plan de résorption de l’emploi précaire des jeunes. 10 milliards d’euros pour les jeunes en formation ou à la recherche d’un premier emploi.
- La création d’un pôle public bancaire chargé de développer une nouvelle grande mission de service public du crédit au service de l’emploi, de la formation.
- La création d’un Fonds national de sécurisation de l’emploi et de la formation, qui sera régionalisé, prenant en charge la bonification des prêts bancaires aux entreprises, dans la mesure où elles développent l’emploi et la formation.