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Une nouvelle ère s’est ouverte. Le président français s’assimile aux people.

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Sarkozy et Bruni unis sur la photo. Un acte politique?

L’idylle entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni est parfaitement mise en scène. Pour le meilleur et pour longtemps? Relayée par les magazines de stars et les médias les plus sérieux, la romance prend valeur de message politique. Pour le chercheur Roland Cayrol, une nouvelle ère s’est ouverte. Le président français s’assimile aux people.

MAHIEU VAN BERCHEM | 18 Décembre 2007 | 00h10

La magie du feuilleton présidentiel Sur les forums

Couple Bruni-Sarkozy : la presse a-t-elle été manipulée? Votre avis. « Même si je suis top, ne soyez pas myopes. Et vous verrez que le meilleur se trouve à l’intérieur », chante Carla Bruni. Une richesse d’âme qui a touché Nicolas Sarkozy en plein coeur. Depuis trois semaines, les deux ne font qu’un. Ils filent le parfait amour, courront à Rome dans quelques jours. La mise en scène est parfaite. Les conséquences politiques, elles, parfaitement imprévisibles. Le monde est petit, Paris minuscule.

Tout a commencé un soir, chez le publicitaire Jacques Séguéla, l’inventeur de la « force tranquille » qui fit les beaux jours de François Mitterrand. Elle a presque 39 ans et ne les fait pas. Elle est belle et célèbre, ex-mannequin et chanteuse de talent. Les parents de Carla Bruni-Tedeschi ont quitté leur Piémont natal dans les années 1970, quand les Brigades rouges menaçaient les bonnes familles turinoises. Carla s’est fait un prénom en défilant pour les couturiers parisiens puis en chantant « On me dit que le temps qui glisse est un salaud, que de nos chagrins il s’en fait des manteaux » : un tabac, deux millions de disques vendus.

Les paparazzi accourent Lui est un quinqua divorcé, quitté par sa femme et, depuis, inconsolable. Leur rencontre fait mouche. Et comme tout se sait vite à Paris, les paparazzi accourent. Ils aperçoivent les deux tourtereaux dans le jardin du pavillon présidentiel de la Lanterne, à Versailles. « Les clichés sont flous, impubliables », raconte Renaud Revel, rédacteur en chef de L’Express, qui a sorti « l’affaire » dimanche pour son hebdo.

Samedi dernier, Carla Bruni est invitée à une opération de communication à Euro Disney. Deux photographes sont prévenus. Au dernier moment, Carla décide d’inviter Nicolas Sarkozy. Sur place, une dizaine de paparazzi, dont ceux de Point de vue, de Closer et de Paris Match, mitraillent la scène. Et alors? La vie privée du président de la République n’intéresse que lui-même, dira-t-on. Sauf que tout cela est diablement bien mis en scène.

« J’y vois l’esquisse d’un plan médias, note -Renaud Revel. Sur les photos, Sarkozy a l’air ravi, décontracté. Après les dégâts de la visite de Kadhafi, il se devait de rebondir. » Que Le Figaro, organe très sarkozien, mette en une la belle Carla n’est pas anodin, estime M. Revel : le patron de la rédaction Etienne Mougeotte ne l’aurait fait sans l’aval du président. Le site Bakchich info, souvent bien informé, va même plus loin : Nicolas aurait -demandé la -chanteuse en mariage, mais celle-ci hésite. Jeudi, Carla s’envolera pour Rome avec le président.

Un épais carnet de bal D’une certaine façon, Sarkozy s’inscrit dans une vieille tradition républicaine qui veut qu’un bon président ait plusieurs vies, plusieurs lits. La cote de Mitterrand n’a pas chuté quand ses amours cachés et sa fille secrète furent connus du public, bien au contraire. Le problème, c’est que Sarkozy, comme toujours, fait vite et fort. A peine a-t-il divorcé de Cécilia, en octobre, qu’on lui prête toutes sortes de liaisons, réelles ou supposées. Puis il s’entiche d’une Carla Bruni dont le « palmarès » n’augure rien de durable. Le carnet de bal de la belle est épais. S’y côtoient Mick Jagger et Eric Clapton, l’ancien guitariste du groupe Téléphone Louis Bertignac, l’avocat Arno Klarsfeld, les comédiens Charles Berling et Vincent Perez. Carla vécut chez l’éditeur Jean-Paul Enthoven avant de lui préférer son fils, Raphaël. Elle fit dudit Raphaël une chanson et un enfant. Puis fila en douce

Source: Bellaciao.org